4 mars 2010

La patagonie, le sud du sud.

Retour en Argentine, pour rejoindre El Chalten par la Ruta 40 en traversant la fameuse pampa aride et monotone. Le changement de paysage avec la Carretera Austral, verte et vallonnée, est frappant. Seul points communs: un vent violent et une piste interminable non goudronnée.
El Chalten a été récemment construite à l'entrée de la partie nord du parc de los Glaciares au pied du célèbre Fitz Roy.
Les premiers jours, on n'aperçoit pas l'ombre d'une montagne et ce n'est pas faute d'avoir essayé! Mais un vent glacial, du brouillard, une pluie horizontale, parfois même de la grêle ou de la neige nous accompagnent joyeusement à chaque rando. Même une longue journée de marche sur le glacier Grande ne nous permettra pas d'apercevoir le Cerro Torre juste au dessus...
Heureusement le dernier jour, un soleil resplendissant illumine un ciel presque sans nuage: le Fitz Roy et le Cerro Torre s'offrent enfin a nous. Le spectacle est d'autant plus délicieux qu'il s'est fait désirer, et on savoure notre chance.

Après le nord, petite escale à El Calafate au sud du parc de los Glaciares qui abrite le non moins fameux Perito Moreno, roi des glaciers, connu pour ces chutes de glace (image que les écolos utilisent à tort pour alerter sur le réchauffement climatique).
Certains prétendent qu'il s'agit de l'unique glacier en équilibre; d'autres qu'il recule comme tous les autres glaciers... En équilibre ou pas, il est en tout cas imprévisible! Après avoir vu un énorme iceberg s'en détacher juste devant nos yeux, on n'a pratiquement rien vu tomber du reste de l'après-midi.
Heureusement la chute des glaces n'est pas l'unique attraction, sa taille imposante, les craquements qui sortent de ses entrailles, ses reflets bleutées, sa froideur inhumaine envoutent tout autant.
C'est reparti pour un interminable périple en bus afin de rejoindre les parents de Christel à Ushuaia. Pour y accéder, on doit traverser le Chili (car la Terre de Feu argentine est enclavée au milieu de terres chiliennes), et notamment le mythique Détroit de Magellan dans un bac secoué par des vagues et un vent à décorner les bœufs.

Bien qu'Ushuaia ait un statut de bout du monde, elle n'est pas si au sud que ca: sa latitude correspondrait en Europe environ a celle de Newcastle. Elle n'en reste pas moins la ville la plus australe (sans compter le petit port chilien, Puerto Williams, de l'autre cote du canal de Beagle).
La ville présente peu d'intérêt en soi, mais les alentours sont superbes au soleil: canaux, îles abritant des cormorans et lions de mer, forets et montagnes enneigées. Des quantité d'arbres morts jonchent le sol à cause des castors et du froid qui ralenti la décomposition. Avec ce froid, il est d'ailleurs difficile d'imaginer que les indigènes Yaghans y vivaient nus!

Le long de la route pour Punta Arenas, au Chili, des troupeaux de guanacos et de ruminants éparpillés sur des pampas a perte de vue viennent perturber la monotonie du voyage.
Passage obligé: une petite excursion sur l'ile Magdalena nous permet de découvrir une colonie de charmants pingouins qui observent le troupeau de touristes quotidien les photographier. Il faut quand même endurer 4 heures de ferry sur le détroit de Magellan souvent déchainé.
 
Fitz Roy, Perito Moreno, Ushuaia, Magellan, Beagle, de tous ces lieux mythiques du grand sud qui font rêver bien des voyageurs, il n'en manque plus qu'un: Torres del Paine.
Et ça se mérite ! D'abord en casquant pour l'entrée du parc et les campings, puis en en bavant pendant 5 jours pour parcourir le fameux trek du "W". Mais quelle récompense lorsqu'on admire le lever de soleil sur les Torres ou les avalanches sur le glacier Frances :)
Notre découverte du Chili est malheureusement écourté par le terrible séisme. Bien trop au sud pour ressentir les secousses, Punta Arenas a été épargné et on mettra un certain temps a réaliser l'ampleur du désastre. Le pays est sans dessus dessous, et c'est avec seulement un jour de retard qu'on prend notre vol de Punta Arenas à Puerto Montt. Un ciel complètement dégagé nous permet de contempler une dernière fois les imposants lacs, étendus de glaces et massifs montagneux du parc des Glaciers et du Campo de Hielo.

Dernière escale chilienne: Puerto Varas, ambiance hippie décontractée et paysage de lacs et de volcans. 
Le traumatisme du séisme est bien palpable. Les rayons de magasins se vident par manque de ravitaillement. L'épicentre étant a Concepcion, entre Puerto Montt et Santiago, une grosse partie des routes sont détruites et il n'est plus possible de traverser la région en bus. On écoute les premiers témoignages de personnes qui ont vécu le séisme ou attendent avec angoisse des nouvelles de proches.

3 commentaires:

Fran6co a dit…

Wéwé-Land :D
Superbe, comme toujours !!!
Votre voyage approche de sa fin là, non ?
Vous allez revenir à la date prévue ou jouer les prolongations ?

Anonyme a dit…

toujours aussi bien et peut-etre meme mieux,
les aquarelles de bertrand plus rapides en raison du froid, n'en sont que vivantes et plus expressives, notamment pingouin et cormorans.j'attends les photos. Martine

jasonbob a dit…

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